• Sublimes salopes (épisode 3 / embrasement)

    La salope a un trait de caractère crucial sans lequel elle ne serait pas une salope : elle aime inconditionnellement le sexe, et cette prédilection est sans concession ni limites. Non pas que la salope jouisse plus ou plus facilement que n'importe quelle autre femme, mais elle a une grande aptitude à savourer à l'extrême l'instant érotique. Ce n'est pas forcément physique (encore qu'en général, cela joue un rôle primordial), il s'agit plutôt d'une conceptualisation, voire une spiritualisation (que voila un bien grand mot) du plaisir de partager une fête sexuelle avec l'élu du moment.

    A cet égard, la salope développe un impressionnant savoir-faire dans l'œuvre de provoquer le plaisir tant de son partenaire que d'elle-même : avec elle, tout semble tellement facile, naturel, la connexion est instantanée et particulièrement durable. Tout ce savoir faire a pour effet de rendre ses partenaires complètement gagas. Là réside tout le drame d'une salope : ses amants ont la fâcheuse tendance de tomber éperdument amoureux d'elle alors qu'elle n'a aucune volonté de s'attacher « sérieusement ». Elle a une faculté sans faille de détachement qui déroute les hommes, pour qui ces moments d'ultime intimité, de totale connexion ne saurait signifier autre chose que « Elle en pince grave pour ma pomme ! ». Erreur, profonde erreur. La salope est un zappeuse sans états d'âme ; elle est cynique (parfois sans même en avoir conscience) ; elle est passablement égocentrée, mais pas égocentrique : elle sait tout à fait être généreuse.

    Une heure et demie du matin, c'était l'heure où l'ambiance et la fréquentation du Butterfly prenaient des proportions paroxysmiques. Sur la piste de danse, trouver un endroit pour mettre un pied relève presque de l'exploit. La foule anonyme de corps moites qui s'entrechoquent allègrement communie dans la transe absurde du Vendredi soir. La femme de mon meilleur pote vient de déposer un baiser sur ma bouche et je me sens à l'étroit tant dans le confinement de la boite de nuit que dans mon pantalon.

    C'était l'heure où ma pensée était prise dans un « endless loop » (je préfère à « boucle sans fin ») sur les thèmes « Ça va où tout ça ? » et « J'ai envie d'elle ! ». Les seins d'A. semblaient vouloir s'enfoncer dans mes poumons et son bassin pris dans un champ magnétique émanant du mien.

    La main d'A. vint se poser à l'arrière de ma tête et je l'entendis me chuchoter à l'oreille « On y va ? ». La dernière once de lucidité qui me restait m'évita de justesse de répondre bêtement « Où ça ? »...

    Dans la voiture, A. m'observait avec amusement. Situation bizarre où c'était elle qui me faisait du rentre-dedans et moi qui me sentais vaguement coupable.

    Perfide, elle m'interrogea : « Tes sorties du Vendredi soir se terminent souvent comme ça, n'est ce pas ? » Juste ce qu'il fallait pour me mettre totalement mal à l'aise... J'essayai de donner le change en répondant avec une fausse nonchalance « Ça arrive... » Elle éclata de ce rire inénarrable en se moquant « Oui, toutes les semaines je crois bien... A propos, comment va Lisa ?»

    La honte ! Ne jamais raconter ces histoires de cul même aux copains, je le savais déjà, mais vous savez comment on est les mecs, surtout à cet age-là : vantard et compagnie. Mais c'est vrai quoi ! Qu'est-ce qu'ils ont ces couples unis à tout se raconter des confidences qu'ils reçoivent ? En me rappelant que j'avais raconté l'épisode Lisa avec force détails à C., j'avais des sueurs froides en me demandant jusqu'où cet idiot avait été dans l'indiscrétion...

    - Bah j'sais pas, cela fait un moment que je l'ai pas vue...

    - Je trouve que vous iriez très bien ensemble...

    Non, mais de quoi je me mêle ...

    - Ah ? Bof, bof... elle est un peu ennuyeuse Lisa...

    A. se marre...

    - Tu n'es pas bien gentil avec tes conquêtes, dis-moi...
    - C'est pas méchant ce que je dis là. Elle est gentille, sympa et tout, mais ennuyeuse. Et puis je ne suis pas vraiment preneur pour des histoires sérieuses, en ce moment.
    - Je sais...

    Nous arrivions dans mon quartier. « Chez moi, n'est-ce pas ? » m'assurai-je.

    - Tu me fais découcher ?

    - Disons ça comme ça...

    - OK...

    A cette époque où, comme l'avait sournoisement rappelé A., je multipliais les aventures, je mettais un soin particulier à mon intérieur. J'étais pratiquement une nana sur ce plan là et ma jubilation était quasi-orgasmique quand mes « conquêtes » se fendaient d'un « C'est joli chez toi. » Le problème, c'est que beaucoup montraient des velléités de s'attacher, et je soupçonnais hautement que c'étaient à l'appartement et non à son occupant. A. ne dérogea pas à la règle : « Wouah ! C'est super ici, je crois que je reviendrai souvent... » J'admirai sa démarche conquérante alors qu'elle allait s'affaler dans le canapé.

    - Je suis sure que tu me juges sévèrement... Dit-elle.

    - Non je ne juge pas. Je suis juste, heu, dérouté, disons. Ce n'est pas ordinaire comme situation.

    - Non ? Pourtant tu en amènes souvent des filles, ici...

    - Oui mais pas les femmes de mes amis...

    - Ca change quelque chose ?

    - Ben, oui... Je crois... Pas toi ?

    A. jouait. Elle savait mon malaise, et visiblement ça la stimulait. Elle ôta ses escarpins et s'assit en tailleur. J'allai m'installer à ces cotés. Je n'étais vraiment pas à mon aise, partagé entre l'envie de lui sauter dessus et la gêne que toute cette histoire m'inspirait. Je la regardai, la trouvai incroyablement belle, étrangement, cela ne m'avait jamais sauté aux yeux. Elle se tourna vers moi, son visage avait une expression ensorcelante, un demi-sourire et un regard inquisiteur, que j'avais toutes les peines du monde à soutenir, ce qui me décida à l'embrasser.

    Sa réaction fut volcanique, un déchaînement de passion comme j'en ai rarement fait l'expérience. Or, vous le savez sûrement, ce genre de truc est hautement contagieux. Mes mains partirent à l'exploration de son corps comme si elle était la première femme que je touchais. Nos dents s'entrechoquaient dans un concert de halètements tandis qu'elle m'étreignait avec force et détermination. Alors que j'amorçai le geste de la dépouiller de sa robe, elle m'arrêta d'un péremptoire « attends ». Elle se redressa et entreprit en quelques gestes bien assurés de m'extraire le chauve à col roulé à l'air libre. Elle se jeta dessus sans autre forme de procès et me prodigua une fellation venue d'un autre univers...

    Elle avait un savoir-faire diabolique, contre lequel toute résistance était inutile. En quelques petites minutes, j'explosai piteusement dans sa bouche, ce qui ne sembla pas la contrarier outre mesure. Au contraire, en se redressant, elle se paya le luxe de me montrer avec quelle satisfaction elle déglutissait le fruit de ses efforts. Puis elle me demanda avec une certaine effronterie : « Tu as aimé ? ». Le souffle encore coupé, j'acquiesçai de la tête. « Tu t'occupes de moi ? » C'était plus une injonction qu'une question... Je me fis un honneur de lui rendre l'hommage oral. Elle ondulait en haletant sans retenue. « Ouh ! Mais c'est qu'il va me faire jouir ! » Déclara-t-elle, avant de s'abandonner à un expansif orgasme.

    Elle reprit très vite ses esprits, se débarrassa de sa robe et me dépiauta. Elle me fit allonger sur le tapis, me chevaucha, empoigna mon membre et le guida en elle. Je vais vous dire, ce moment où l'on pénètre une femme (ou, pour une femme, où l'on se fait pénétrer par un homme) pour la première fois, je me dis souvent que c'est pour cet instant qu'on est venu au monde. Franchement, je suis incapable de comprendre ceux pour qui le cul est un truc secondaire... C'est le sens de la vie, bordel !

    Comme j'assistai à ce spectacle d'A. en train de me baiser avec conviction, ses jolis seins en poire se balançant au dessus de moi, sa bouche laissant s'échapper quelques onomatopées de bon aloi, je me disais in petto que la vie valait la peine d'être vécue malgré les drames de la famine en Afrique, la guerre sans fin au Proche-orient et le capitalisme qui corrompt l'humanité.

    La nuit fut longue. Je ne dirais pas que tout le kamasoutra y est passé mais on ne devait pas en être loin. A. m'octroya jusqu'au privilège de m'égarer dans son « entrée des artistes » où je m'épanchai pour une cinquième fois de la nuit, avant que nous nous effondrâmes dans un sommeil de plomb.

    Le samedi était déjà passablement avancé, lorsque je fus réveillé par le poids du corps d'A. sur le mien. Elle me tournait le dos, accroupie, son entrejambe se frottant contre mes attributs virils, ce qui ne tarda pas à me donner rapidement une consistance propre à une nouvelle séance torride.

    Après m'avoir ainsi de nouveau subtilisé quelques centimètres cubes de sperme, elle se leva, déposa un léger baiser sur mes lèvres et me dit simplement « Je file. »

    - Ben attends, je vais te ramener.
    - Non, non ! je vais marcher, c'est tout près et ça me fera du bien. Et puis il fait jour, tu n'as pas envie qu'on nous voie ensemble... Ne bouge pas, je connais le chemin.

    Plus tard, quand je me levai enfin, je vis sur la table basse... sa culotte et un petit mot : « C'est sympa chez toi, je reviendrai ! »

    (à suivre)


  • Commentaires

    1
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:05
    Rhôlala
    la vilaine !!
    2
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:12
    les vilains!
    je dirais meme
    3
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:14
    Vouais...
    Ya quelques 'tits soucis de mise en page...
    4
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:19
    mise en page?
    comment ca ?
    5
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:23
    Ya plein
    de trucs comme ça un peu partout : -
    6
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:23
    ...
    if !supportLists]-->-
    7
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:25
    Hein?
    Je ne vois rien de tel - (sauf pour annoncer un dialogue) ???
    8
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:27
    Ben voui
    vers les dialogues... C'est normal ?
    9
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:40
    Ben si c'est juste un
    "-" oui mais ton "if !supportLists]-->" c'est zarbi.
    10
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:42
    ça vient de moi ?
    ... ?
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    11
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:47
    j'aurais tendance a croire, oui
    ...
    12
    Vendredi 25 Mai 2007 à 12:52
    Rhôalala
    un effet de la myopie ?
    13
    Vendredi 25 Mai 2007 à 14:38
    coucou,
    la dernière phrase me laisse un goût de "reviens-y"... bizous tendres là
    14
    bob
    Vendredi 25 Mai 2007 à 14:45
    ouais
    t'écris ptêt pas trop mal mais en matière de zique, t'as des goûts de chiotte. bouhhh
    15
    immondice
    Vendredi 25 Mai 2007 à 14:54
    une salope dans ce genre-là
    jette son dévolu sur un type comme toi, parce qu'elle est en période ovulatoire, juste pour tomber enceinte. ça t'a pas traversé l'esprit on dirait.
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